Qu’il s’agisse des médias ou du langage courant, le mot « burn-out » est très souvent employé. Néanmoins, et sans doute parce qu’il est apparu récemment, il est généralement employé à mauvais escient et régulièrement amalgamer à d’autres maladies comme la dépression.
Hors, le burn-out n’est pas une dépression, ils sont même quasi opposés.
Je vous invite à regarder ce film d’animation The last Knit, il est la définition parfaite du burn-out.
Le burn-out est un état d’épuisement total et complet aussi bien physique que psychique, et le plus souvent lié à un environnement professionnel devenu trop difficile à vivre pour la personne.
La dépression est une maladie qui se caractérise notamment par une grande tristesse, un sentiment de désespoir, une perte de motivation et des capacités décisionnelles, une diminution du sentiment de plaisir, des troubles alimentaires et du sommeil, des pensées morbides et l’impression de ne pas avoir de valeur en tant qu’individu.
Voici des éléments qui vont vous permettre de les comprendre et de peut-être répondre à certaines de vos questions.
On retiendra néanmoins qu’un burn-out peut, dans certains cas comme celui d’un sentiment de grande fragilité, conduire à une dépression.
Burn-out | Dépression |
Les personnes qui arrivent au stade de burn-out produisent peu ou plus de cortisol (hormone du stress). Cette hormone permet le matin de se lever et de stimuler le corps. | Les personnes dépressives produisent au contraire une très forte quantité de cortisol, ce qui met leur corps toujours en alerte et en stress permanent. |
La personne est souvent dans le déni.Refuse de s’arrêter. Elle ne voit donc généralement pas le burn-out arriver. | La personne reconnaît sa souffrance et est souvent dans la plainte et le besoin d’écoute. Elle se sent glisser dans cette dépression et est consciente de son état. |
Hyperactivité.Super organisation de sa “TO DO”pour arriver à tout faire.Faire tout, tout seul et vite ! | Absence d’envie et de motivation.Désintérêt des choses, y compris celles qui lui faisaient plaisir avant.La personne oublie les choses, tente de déléguer au maximum. |
Symptôme d’accélération anormale du rythme de la pensée créant un état de surexcitation. | Symptôme du ralentissement du rythme de la pensée |
Animé par un désir profond de perfection et de réussite | Désinvestissement, laisser-aller, la personne baisse les bras, abandonne |
Souffrance “aigüe” très importante en rapport avec un pan de sa vie. Souvent le travail. Mais peut être relatif à la sphère personnelle, la maternité. Mais ici toute sa vie n’est pas cette souffrance | Souffrance “sourde” qui touche tous les pans de la vie de la personne. Il n’y a pas de “bouffée d’oxygène” |
La journée est trop courte pour tout faire.La personne peut même raccourcir ses nuits pour arriver à faire “plus” de choses. | La journée passe trop lentement, manque d’objectif et d’intérêt. |
Une instabilité de l’humeur et des émotions avec des très hauts et des très bas, les montagnes russes. | Etat de dépression constant |
La personne est souvent irritable, autoritaire, intolérante | Plus la force de se battre, dépendant |
Syndrome progressif qui s’installe sur des mois, voire des années | Une fois installée, la dépression se présente comme un état permanent |
Tentation suicidaire impulsive et imprévisible.C’est également une souffrance, un trop plein qui peut amener à une décision radicale. | Tentation latente de suicide contre laquelle la personne lutte. Dans cette volonté la personne essaye d’éliminer une souffrance trop lourde. |